effetcocotteminute

Non, promis juré craché:

pas de voeux, pas de promesses, pas de bonnes résolutions.

C'est ainsi que l'on vit.

Le voisin d'en face : je veux dire de l'autre côté de la rue, a mis sa musique à fond. Pour faire chier ses voisins d'à côté. Le voisin d'en face doit croire qu'il n'y a que lui et ses voisins d'à côté qui vivent dans cette rue !

IL y a quelques nuit de cela, des personnes hurlaient sur 2 mecs qui discutaient fort dans la rue, se plaignant du bruit qu'ils faisaient et qui les empêchait de dormir. Leurs hurlements m'ont réveillée.

Je suis co propriétaire d'une maison. J'ai décidé de vendre mes parts. Ce matin, le type qui souhaite acheté mes parts, a fait passé un notaire pour faire une estimation de la maison afin de décider du prix de la part que je lui vend. Je pensais qu'en tant que propriétaire c'est moi qui annonçais un prix. Mais apparemment non ! On dirait que je me suis déjà faite déposéder de mon bien avant même de l'avoir vendu.

Je suis patiente, tolérente, indulgente, pondérée, mais il y a quand même des limites au foutage de gueule !!!

Imaginez un bord de mer, de longues plages, le sac et le ressac des vagues.

Deux jeunes filles se promènent, découvrent le paysage, font le plein d'iode. Un peu plus loin sur la gauche, de hautes dunes. Je ne sais pas pourquoi (parce qu'il s'agit bien de "Je"), mon regard est attiré par ces dunes. J'y aperçois deux mecs, je les scrute, je les devine plus que je ne les vois réellement : ils sont comme nous : face à la mer. L'un d'eux se tourne vers nous et nos regards s'accrochent. C'est ridicule à dire mais c'est comme ça. Même si la distance nous empêche de deviner clairement les traits de nos visages, c'est sûr : nos regards s'accrochent - nous nous regardons - nous nous fixons - nous imprimons dans notre rétine le visage de l'autre - c'est certain maintenant nous nous sourions. Et puis il faut se bouger, même si j'ai fait remarquer à M., le jeune homme de la dune. Mais M. est myope alors elle s'en fiche !

Et puis la journée fait place à la soirée et comme tous les jeunes nous filons sur la plage dès que la nuit commence à tomber, parce que c'est magique : les gens deviennent des ombres - on se réunis et les bouts incandescents des cigarettes sont autant de lucioles. La mer continue inlassablement son chant - elle est comme phosphoréscente - à la fois envoûtante et dangereuse. J'ai des cigarettes mais je n'ai pas de feu - et si vous me connaissiez vous sauriez que je n'ai quasiment jamais de feu. Alors j'en demande : c'est un bon moyen pour aborder les gens, entamer une conversation. Un briquet s'allume, je tends mon visage vers la flamme. A qui appartient ce bras tendu et qui m'offre du feu ? A lui. C'est LUI : je le sais, c'est comme une évidence et apparemment LUI aussi me reconnaît.

Je serais incapable de vous dire comment ensuite on s'est parlé, quand est ce qu'IL m'a pris la main pour la première fois, enlacé pour la première fois, embrassé pour la première fois. Et ainsi de suite ... Non pas ainsi de suite parce que je n'avais jamais fait crac crac, que je n'ai pas fait l'amour avec LUI et que j'ai souvent regretté qu'IL ne fut pas mon premier amant.

Un mois durant nous nous sommes aimés. J'ai beaucoup pleuré quand nous sommes retournés chacun chez soi. Mais nous nous sommes écrits, de longues lettres, nombreuses. Et puis IL m'a fait la surprise de venir me voir, une fois puis deux, trois, quatre ... Et puis j'ai eu mon bac et puis c'était l'été suivant et puis je me suis offert un stage durant tout juillet et puis j'y ai rencontré un mec de 10 ans mon ainé. Et puis j'ai couché avec,  au point de prendre un appart avec lui et surtout je suis avec lui devenue une adulte du jour au lendemain. Alors ma relation épistolaire avec mon bel amour s'est épuisée. D'elle même j'imagine, je ne sais plus trop comment nous nous sommes éloignés l'un de l'autre.

Et un autre été c'est encore écoulé (durant lequel mon premier mari - puis ce qu'il s'agit bien de lui - s'est mis à aller voir ailleurs) et puis septembre. Nous sommes toute une bande à aller voir un grand spectacle de rue. C'est à 150 Km de où nous vivons. C'est une ville dans laquelle vit le meilleur ami de "mon bel amour" . En arrivant là bas je dis à M. (qui elle aussi était présente), que je suis sûre que je vais LE rencontrer. Elle me fait remarquer que vu les presque 1000 spectateurs, que vu que LUI n'habite pas là, que mes chance de tomber sur LUI sont plus que minimes. Je le sais mais je sais aussi que je vais LE voir. Et je L'ai vu, plus de 2 heures après je L'ai vu. Nous nous sommes retrouvés côte à côte au final du spectacle. Je tourne la tête et on se retrouve à se regarder, à se sourire, à s'enlacer, IL me prend la main, IL me dit "viens", IL veut m'emmener et je dis que non, que je ne suis pas seule. Je ne sais plus si on s'est échangé d'autres paroles. Je sais que je me suis retrouvée assise dans la voiture aux côtés du premier mari et que nous sommes rentrés chez nous.

Parfois j'ai regretté de ne pas L'avoir suivi. Souvent j'ai pensé à LUI. Tout simplement, parce que parfois ça réconforte de se dire qu'on a sans doute un jour dans sa vie rencontré le grand amour. Il y a plusieurs années de cela, j'en discutais avec un ami qui était surpris que je n'ai jamais cherché à LE revoir. Alors il a appelé les renseignements et a obtenu 5 numéros de téléphone correspondant dans à SON nom. Sur les 5 bien sûr je suis tombée sur LUI. On a échangé quelques paroles, surpris l'un et l'autre de se parler après tant d'années et ne sachant pas quoi se dire.

En décembre dernier j'ai reçu un mail de SA part. IL avait envie de prendre contact avec moi. J'ai répondu : émue et émoustillée comme une gamine. IL m'a répondu qu'il avait été imprudent de me contacter, que c'est "madame" qui été tombée sur ma réponse, que ça avait fait une scène, qu'en ce moment lui et elle ce n'était pas ça. Je lui ai répondu que j'en été désolée, que mon mail de plus ne me semblait pas équivoque, que plus de 20 ans, que plus de 1000 km nous séparent. Que s'il venait dans la région voir sa famille pour les fêtes, qu'on pourrait peut être prendre le temps de boire un verre ensemble. Il a répondu que oui, qu'il venait pour les fêtes. Que non, on ne pourrait pas se voir à cause de "madame".

Et je ne vois toujours pas ce que "madame" avait avoir à faire là dedans. Je ne lui avais pas proposé un 5 à 7. Juste revoir quelqu'un absent depuis très longtemps mais qui quelque part fera toujours partie de ma vie. Que dire ? "tu m'as déçue Batman !". Parce que c'est ça, c'est ce que j'ai ressenti : de la déception. Déçue de ne pas le voir : un peu / déçue de son attitude : beaucoup, fort beaucoup. Forcément je l'avais idéalisé. Et qui je retrouve ? : un type qui merde avec sa nana et qui de ce fait se raccroche à des vieux souvenirs. Qui quand ça ne va pas bien, se retourne vers sa vieille maîtresse, sa confidente. Sauf que je n'ai jamais été sa maîtresse, sauf qu'après plus de 20 ans on ne fait pas comme si un lien trouble nous unissait au point de rendre "madame" jalouse. Parce qu'il faut bien le dire : il n'y a plus rien entre nous. Juste un souvenir que l'un et l'autre entretenons. Chacun de notre côté

Confidence :

Hier - vendredi 1er septembre - j'ai fêté mes 40 ans.

Autant avoir 30 ans, 35 ans ça me plaisait : j'ai adoré cette dernière décennie. Cette sensation que la vie est là devant soi. Que tout est possible. Qu'on a enfin toutes les cartes en main et qu'en plus on connaît les règles du jeu. Alors la vie, la vraie, peut commencer.

Hier j'ai eu 40 ans : déjà. Putain ce que ça passe vite !!! Comme si c'était le commencement de la fin.

40 ans, pas de mari, pas d'enfant, quelques constructions sur de la terre meuble ...

Il me reste une petite dizaine d'années pour essayer de consolider tout ça, après ce sera fichu non ?!?

PS:

ok promis, la prochaine fois je vous raconte une belle histoire

C'est la Sainte Sabine : j'ai horreur de ce prémom.

J'ai mangé un énorme bol de céréales mélagées à de la crème soya au chocolat puis une très grosse poignée de spaghettis crues et une barre chocolaté, non 2 et je me suis fait vomir. J'ai mangé une boite de palmitos.

J'ai une terrible bouffée de chaleur et je fume une cigarette, je ne suis pas fatiguée il faudrait pourtant que j'aille me coucher et puis qu'importe rien ne m'oblige à me lever demain.

je n'ai pas mis le nez dehors hier, ni aujourd'hui.

Mon père m'a appellée 3 fois de suite ce matin pour des problèmes de P.C, à part lui je n'ai pas eu de contact avec âme qui vive.

je pense que je vais aller vomir mes palmitos.

Il faut que je me trouve des occupations pour cette journée de mardi 29.

Vendredi c'est mon anniversaire. Et alors ???? Alors rien, c'était juste histoire de dire.

Bonne nuit moi.

Pourquoi ne me donnent-ils pas de nouvelles ?

Il fut un temps (et bien sûr je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ...), je les aurais harcelés. Coups de fil anonymes à n'importe quelle heure du jour et de la nuit - qu'ils soient mariés ou pas. Des lettres d'amour, de pleurs, de mièveries, d'alanguissements à n'en plus pouvoir. Des rencontres prétendues être dues au hasard.

Il fut un temps où je me serais accrochée, pendue, suspendue, collée, ventousée pire qu'une sangsue. Il fut des heures assise face au téléphone (le portable n'existait pas encore), à attendre un improbable coup de fil - à ne pas oser sortir de peur de râter CE coup de fil, à refuser les rares invitations d'amis et ces invitations devinrent de plus en plus espacées, rares, inexistantes.

Il fut des semaines, des mois, des années à vivre dans cette dépendance : l'autre. A vouloir être aimée coûte que coûte. Limite n'importe qui.

Il fut des larmes, des torrents de larmes, des océans de larmes. Il fut des attentes menant à l'immobilisme, menant à l'abnégation. Il fut des amours bâclées, mensongées, tronquées.

Et qu'est ce qu'il en est aujourd'hui ?

J.F - âge canonique - sans enfant - cherche grand amour autre qu'avec H. marié.

Je hais les femmes mariées. Voilà c'est dit. Et qu'on ne vienne pas me faire la morale, me jeter la première pierre, crier haro sur le baudet. Et qu'on ne se signe pas en me croisant, qu'on ne me jette pas une salière au visage, qu'on ne me plante pas un pieux dans le coeur et qu'elles ne m'arrachent pas les yeux. De quoi se plaignent elles ? Elles sont mariées !!! Et si leurs mecs les trompent, je tiens à leur faire savoir à ses dames, qu'ils le font de leur plein grès !!!! Alors camembert. Si la bonne épouse veut arracher les yeux de quelqu'un qu'elle arrache ceux de son mec, ou qu'elle lui gobe et comme ça il ne regardera plus ailleurs ! Comme si c'était de ma faute à moi. Je n'y peux rien s'il y a plus de femmes sur terre que d'hommes. Y'a pas 36 solutions : il faut partager. Oui je sais la fourmi n'est pas prêteuse .........

Mais qu'est ce qui vous fait chier quand votre mec vous trompe :

a) vous craignez qu'il ne se soit pas lavé la zigounette ?

b) c'est votre orgueil qui en prend un coup ?

c) vous savez que si il est passé dans mes bras, vous ne supporterez pas la comparaison ? (parole de vieille fille !)

j'ai 10 minutes avant d'aller prendre ma douche, parce que :                                                                                         

1) je suis avec une bande d'amis en vacances. On a loué une grande maison où les enfants courent. Et l'on ne va pas tarder à partir au marché où l'on boira le vin blanc du pays en grignotant des crevettes grises. Alors on décidera de traîner là. On goûtera encore et encore le vin blanc. On demandera à la serveuse un couteau pour le saucisson, on arrachera le pain avec les mains, et on croquera les tomates à pleine dents.

2) j'ai passé la nuit avec un prince charmant. Nous nous sommes réveillés les corps encore chauds de nos étreintes et n'avons pû résister au plaisir de  nous parcourir, de nous découvrir, de nous fouiller ... Nous avons pris le petit déjeuner, le café frais embaumant la maison, la fenêtre ouverte sur le jardin encore protégé par l'ombre du tilleul. Et comme nos corps tardés à reprendre leur rythme, nous avons fait l'amour sur la terrasse timidement réchauffée par le soleil pudique.

3) il faut bien s'attacher à de repères, à des horaires, à des buts si l'on ne veut pas tomber dans le vide

Tant de déception. C'est le constat que je fais.

Non, franchement : va falloir que ça change non ?!? Au point où j'en suis je me dis qu'il ne peut obligatoirement que se passer quelque chose. Genre : je joue et je gagne au loto / je rencontre par hasard l'homme de ma vie en achetant mes céreals ALLBRAN à Carrouf / J'ai les huissiers sur le dos + un interdit bancaire + un redressement fiscal et je me retrouve SDF / Les médecins me détectent un cancer bien avancé / ...   Faudrait un changement radical : une bonne guerre ou un Tsunami. Ça peut pas continuer comme ça. Ou alors je suis punie, c'est ça ???  Ok : je suis punie - dans ce cas j'aimerais bien savoir qui me puni et pourquoi ! Ou peut être c'est une malédiction ! Ou un test, une mise à l'épreuve ! Quelqu'un veut connaître mes limites et mes résistances afin de me confier une mission d'une extrème importance !!! Ou alors je mange mon pain gris avant de manger mon pain blanc ? Mais là je dois avouer que je suis en train de faire une overdose de pain gris. Une intoxication. Que le pain gris vire trop souvent au noir et parfois même au vert moulu. Que quand viendra le moment de manger mon pain blanc je n'aurai plus faim. Que j'aurais tellement été gavée que je n'aurai plus faim. Que la moindre bouchée me soulévera le coeur. Qu'à la vue de la plus petite tartine je vomirai tout. Ou peut être même que j'exploserai et que j'éclabousserai tous les murs de tant d'espoir inassouvis. Ou peut être bien même que j'imploserai et que personne ne se rendra compte de mon affaissement sur moi même. Et comme je suis bio dégradable je finirai par disparaître complètement de la surface et il ne restera de moi qu'une petite tâche de gras, disgracieuse, sur un canapé qu'on cachera d'abord avec un coussin, qu'on essaiera d'enlever à l'eau écarlate, mais comme il restera toujours une auréole on finira par changer de canapé.

Peut être que le processus d'affaissement à déjà commencé ...

Je pars demain 10H je rentre dimanche 22H. Non ! Je ne pars pas en vacances. Je rejoins "mes hommes" qui travaillent en ce moment dans le Cantal. J'aime bien partir avec eux, revenir, repartir. Sauf que je ne les accompagne pas souvent ...

J'ai préparé mon sac. Une tenue pour chaque jour. Uniquement des robes et des jupes. Vérifier que tout peut suivre avec les 3 paires de chaussures que j'emmène. Que je puisse avoir de quoi me vêtir peut importe le temps qu'il fera. Être toujours féminine. Nanou dit : "ni pute, ni soumise". Ne pas oublier le sèche cheveux, le cirage, la bombe imperméabilisante. De quoi s'occuper durant les 9 heures de train. J'ai aussi pensé et choisi ma tenue de voyage. Être à l'aise dans le train. Être désirable à l'arrivée. Un sandwiche allégé, un Browny, ma bouteille de Vichy Célestin. Ma cartouche de clopes et penser à du liquide pour prendre un café ou dans deux.

Non ce n'est pas la première fois que je pars. Non je ne fais pas un voyage exceptionnel. Non mon séjour n'a rien d'important. Non je ne joue pas ma carrière. Non je ne joue pas ma vie sentimentale.

Et alors !!!!! J'ai quand même le droit d'être émoustillée !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!